15-12-2008
FORDAMAGE - MY NAME IS NOBODY
à LA CENTRALE

Je rentre chez moi et je mate mes comptes, découvert pulvérisé deux fois, normal que j'aie pas pu retirer avant le concert. Heureusement, j'avais prévu le coup en emportant un euro cinquante, le prix de la kro à la Centrale.
Après l'épisode du guichet récalcitrant, je fais la route avec les doigts gelés, ça cingle ce soir. J'arrive à la Centrale avec une heure de retard, histoire d'être à l'heure, mais je suis quand-même dans les premiers. Zob, va me falloir la faire tenir cette binouze. Je tombe vite sur Philipe "la cambrette" à l'orga ce soir, qui accompagne les Fordamage au kebab. Nooon, j'ai pas faiiim ! Bref ça traînouille, je mate les gens manger, je bois des micro gorgées, quand je sors fumer j'ai mal de froid. My Name Is Nobody se décide à y aller. J'apprends qu'il s'agit du gratteux de Fordamage en solo à la guitare. Mhh. Folk bien foutue et jolie, mais je m'ennuie pas mal, malgré la bonne ambiance des potes qui font le public et l'arrivée du batteur à la fin du set. Pas mon truc. J'ai fini ma bière mais je trouve trois euros, (Jean Sta)lavène ! J'en reprends une et Fordamage s'y colle assez vite. Deux guitares, basse, batterie, de Nantes. On m'a causé d'une basse en fer (T-Bone ? T-Bird ?) hyper lourde et de sa sangle élastique, et d'un Marshall tout blanc. Pffft, j'y connais rien et ça m'ennuie (à part la basse lourde, ça ça me parle).

Les groupes nantais pour moi, ça veut dire plutôt de bon goût et ça joue. Ils préviennent: "mettez vos bouchons", moi j'en mets jamais et quand ça commence je vois que je risque trop rien. Le son est pas trop fort mais très bon, j'entends tout bien comme y faut de leur math-noise. Y'a des concerts comme ça, dès le début je sais que ça va me plaire, dès les premiers rythmes du batteur. Les quatre sont bien dedans, énergiques, chantent tous et ont l'air de bien se marrer. La basse, excellente, sonne effectivement de feu, mais tout est fin, sec, précis, les ambiances s'enchaînent, toutes bien senties, la braise braise, je peux pas m'empêcher de gigoter comme un concon en dépit du froid, tout est bien. Un morceau (le deuxième) ressemble à un Peaches (des Stranglers, pas l'autre là) noisifié, le guitariste de première partie se bouge onze fois plus, style oblige, et la guitariste a du chien, hooo oui. Super concert !
Ca se termine, je brave à nouveau la frisquette pour rentrer, je casse mon freezer, et je redécouvre que le riz et les pâtes ensemble, c'est pas mal.